Des souris et des jeux
Après de très nombreuses heures passées sur Race Driver: GRID, en solo mais surtout en mutli, il n’est pas dire que j’attendais de pied ferme GRID 2, d’autant que les jeux de course conventionnels semblent avoir totalement disparu sur PC. Mais si Codemasters a effectivement actualisé la licence, le studio a pris une direction bancale, que je ne m’explique pas vraiment en l’absence de toute concurrence sérieuse.
Suite logique pour une franchise qui souhaite se faire un nom, DiRT 3 n’aura surpris personne. On retrouve ainsi la même recette que dans les deux précédents épisodes : du rallye, mais pas seulement ; un gameplay très accessible ; une qualité visuelle qui fait référence. Le jeu comprend toutefois quelques nouveautés et tente par ailleurs de reconquérir un public exigeant, attaché au rallye pur et qui regrettait que la franchise s’éparpille dans des disciplines moins nobles.
Depuis le deuxième épisode, personne n’attend plus grand chose de la série des Driver. Malgré les tentatives visant à placer la franchise sur de nouveaux rails, on ne songe qu’avec nostalgie au titre de Driver. Le dernier né, estampillé San Francisco, vient-il altérer cette logique ? Oui et non, car s’il représente assurément un mieux, c’est au prix de parti pris radicaux, qui ne contenteront pas les puristes de la première heure.
Peut-être vous rappelez-vous que, grâce à un petit mod, un jeu comme Need for Speed: Hot Pursuit pouvait être mis en valeur d’une bien belle façon. Le site Dead End Thrills lui a d’ailleurs consacré un dossier. Bonne nouvelle : l’auteur de ce mod, Racer_S, a recommencé avec Need for Speed: The Run ; le mod se télécharge par ici. Il vous permet de désactiver l’interface en course (mais pas en mode photo, malheureusement) et de faire ce que vous voulez avec la caméra : vous promener le long des tracés ou définir des angles de vue spécifiques.
Comme chaque année ou presque, Electronic Arts sort un nouveau Need for Speed, essayant toujours de renouveler la licence. Le cru 2011 s’appelle The Run, et il propose un concept intéressant pour un jeu de course : un tracé unique reliant San Francisco à New York, saupoudré de quelques graines de scénario. Seulement, le studio à l’origine de cet épisode, Black Box, est celui qui a commis les plus mauvais Need for Speed de ces dernières années, tels ProStreet et Undercover. La question était donc de savoir si l’originalité du titre pouvait ou non compenser la médiocrité intrinsèque du studio de développement. Réponse en demi-teinte.
Des voitures et des explosions, voilà qui pourrait résumer à l’extrême ce Split Second, dont on ne sait pas s’il faut ou non lui attribuer l’extension Velocity, présente sur la boîte, mais absente partout ailleurs. Peu importe, finalement, puisque la vitesse compte assez peu au regard de la tactique, donnant à ce titre un petit quelque chose en plus. Dommage que les développeurs se soient trop reposés sur ce petit quelque chose.
On reproche souvent aux modes multi des jeux de course d’être peuplés de joueurs sans scrupule alors qu’une compétition n’est belle que si elle se déroule selon des règles établies et équitables. Il n’est ainsi pas rare de voir les joueurs couper les virages, effectuer des tête à queue, s’appuyer contre vous dans les courbes ou, tout simplement, vous foncer dessus ou rouler à contre-sens. Tout cela a habituellement le don d’énerver. Il existe toutefois une catégorie de jeux pour lesquels l’ensemble de ces incivilités constituent la norme à suivre ; ce qui compte, c’est d’arriver premier, peu importe les moyens employés. À l’instar de Need for Speed: Hot Pursuit, qui requiert cependant un soupçon de coopération de temps en temps, Blur fait bon marché de tout fair play, pour des parties bordéliques mais méritoires.
Après un Mafia II qui ne se laisse pas facilement capturer, il est bon de reprendre un jeu tout aussi photogénique — dans un style complètement différent — mais bien plus docile. Colin McRae: DiRT 2 est en effet l’un des rares jeux de course où l’on prend plaisir à revoir sa course en vidéo. Cette phase constitue le moment idéal pour prendre des captures. Seul bémol à éliminer : un watermark disgracieux sur le coin supérieur droit de l’écran. Pour l’enlever, téléchargez ce petit mod, que je me suis permis de remettre en ligne car il est désormais difficile à dénicher.
Je poursuis ma petite série d’articles dédiés aux images, avec aujourd’hui un billet consacré à Need for Speed: Hot Pursuit, celui développé par Criterion et sorti en 2010. Ma nouvelle carte graphique m’a permis de faire ce que je ne pouvais pas faire pour le test, c’est-à-dire supprimer l’aliasing omniprésent. Il a ici été forcé en 8x ou 16x selon les cas. On remarquera cependant que ce forçage profite davantage aux carrosseries qu’aux paysages. Et les clichés n’atteignent pas, de loin, la qualité de ceux de Dead End Thrills, qui semble avoir plus de temps et de moyens que moi, et surtout un mystérieux 2160p rendering qui doit bien faciliter les choses. De mon côté, j’ai été limité en ce que certains effets du mode photo susmentionné sont inopérants sur ma machine ; il s’agit du flou de mouvement, de la profondeur de champ et de la distance focale.
Quand il était sorti en 2009, Need for Speed: Shift, bien qu’il ne fût pas un Need for Speed, m’avait très agréablement surpris. L’on pouvait alors le qualifier de simulation accessible, avec de bonnes sensations de conduite et une vue intérieure qui faisait oublier tous les petits défauts environnants. Et, même en multijoueur, c’était sympa. Alors, quand EA a annoncé qu’une suite était sur les rails, développée également par Slightly Mad Studios, je ne pouvais qu’être impatient et optimiste. Seulement, l’on constate parfois que l’optimisme n’a pas que du bon et qu’il peut vite amener la déception.
Frêle Esquif 