Amateurs de survival horror et possesseurs d’Half-Life 2, je vous invite à essayer Flesh, un mod comme on les aime : original, artistiquement réussi, avec un gameplay atypique et une atmosphère des plus angoissantes.
Flesh, c’est l’histoire d’un automobiliste normal qui, en pleine nuit, renverse un piéton. À la recherche de secours, le voilà amené à tomber sur le domaine d’un homme très riche, le dénommé Blair. Sur ce domaine, il s’est passé des trucs pas clairs, avec zombies et forces mystiques à l’appui. Ce pitch m’a un peu fait penser à They Hunger, bien que l’aspect série B n’existe pas ici. L’essentiel de votre progression consistera dès lors à glaner des informations sur ce qui a bien pu arriver, et cela grâce à des lettres, journaux intimes ou audio. Au passage, les voix sont pour une fois très réussies, et on s’y croirait. Une petite précision s’impose cependant : les anglophobes devront s’abstenir car l’histoire joue un rôle important dans Flesh, mais aussi parce que plusieurs énigmes font appel à certains rudiments d’anglais. Mais rassurez-vous, pas besoin d’être bilingue.
La première chose que l’on remarque dans Flesh, c’est son gameplay pour le moins inhabituel. Le mod se joue en vue à la troisième personne et les mouvements du personnage s’apparentent à ceux des premiers FPS (DOOM, par exemple), sans strafe ni visée verticale. Rebutant au début, ce choix se marie très bien avec le reste du mod. Autre particularité de Flesh : aucun combat. Seulement muni d’une pauvre lampe torche, vous ne pourrez que vous cacher face à l’ennemi, qui d’ailleurs mettra fin à votre vie en un seul coup. Enfin, option intéressante : la possibilité de voir ce que voient les ennemis aux alentours, tout comme dans un Forbidden Siren. Cette possibilité a non seulement une utilité pratique car elle permet de voir où se situent vos prédateurs, mais elle renforce également l’atmosphère déjà bien glauque.
Cette atmosphère, à base de magie noire, d’esprits, de rituels, de manoir et de cadavres, est desservie par une patte artistique franchement réussie, qui nous prouve une fois de plus que le moteur Source peut se montrer très polyvalent. Mention spéciale pour un des derniers niveaux, totalement barré façon Halfquake Amen. Ces décors sont épaulés par une bande-son irréprochable, que l’on parle du voice acting, des bruitages et surtout de la musique. À ce propos, la bande originale est disponible au téléchargement.
Pour résoudre le mystère de Blair, vous aurez besoin de trois ou quatre heures ; les développeurs ne se sont donc pas moqués de nous sur ce point. J’en arrive à la fin de ce test, et je constate que je n’ai trouvé aucun défaut véritable à Flesh. On pourra toujours râler devant certains allers-retours redondants puisque l’essentiel de vos objectifs consiste à aller chercher des objets (comme des clés) afin de débloquer de nouvelles zones. Mais c’est ce à quoi nous a habitué le survival horror, et l’on va difficilement s’en plaindre quand l’enrobage est autant soigné.
- Le site officiel de Flesh
- Flesh sur Mod DB
- Téléchargement du mod (version 1.1, 454 Mo)
- Téléchargement de la bande originale (115 Mo)