Après Portal, c’est au tour de Half-Life 2: Episode 2 de passer une seconde fois à la moulinette. Les critiques s’accordent à dire que cet épisode sorti en 2007 avec l’Orange Box marque le souhaitable renouveau de la saga Half-Life. Qu’en est-il en réalité ?
Pour la première fois dans un Half-Life, l’épisode commence par un… résumé, un peu à la façon d’une série américaine et son « previously on ». On nous rappelle donc que le train qui permit notre fuite de la Citadelle a subi de plein fouet une onde de choc, nous délaissant en pleine campagne, vous (Gordon Freeman, plus muet que jamais) et Alyx. Comme dans Episode 1, cette dernière vous suivra une bonne partie de l’aventure, mais les grands moments de solitude seront tout de même plus nombreux. Votre but ? Atteindre White Forest et sa base de résistants afin de mettre fin à ce qui reste de la Citadelle. L’histoire de Half-Life, au départ plutôt simple, devient de plus en plus nébuleuse au fil des jeux, et ce n’est pas ce second épisode qui trompera la tradition. Je n’ose imaginer l’imbroglio scénaristique que nous réserve le très attendu Episode 3.
Passés ces prolégomènes, on se retrouve face à un titre beaucoup plus rythmé que l’épisode précédent et rempli de subtiles nouveautés. Episode 1 n’était pas mauvais (enfin, selon moi), mais ne comportait aucune scène marquante. C’est tout l’inverse d’Episode 2 qui nous offre plusieurs moments qu’on est loin d’oublier : l’attaque des fourmilions dans la mine, la course poursuite avec l’hélicoptère ou encore l’attaque des striders en fin d’épisode. Puisqu’on y est, sachez que la toute fin du jeu est marquée par un événement pour le moins imprévu. Je ne vais pas vous gâcher le plaisir de la découverte (non, ce n’est pas Gordon qui retrouve la voix), mais je suppose que de nombreux fans sont tombés des nues.
Un peu plus haut, j’ai parlé de quelques nouveautés. Attention, rien qui va chambouler nos habitudes, mais cela va néanmoins permettre de rafraîchir la série. Les armes restent les mêmes mais leurs skins ont été remis au goût du jour. Aussi, la lampe torche gagne en longévité, et c’est appréciable. Episode 2 marque également l’apparition de nouveaux ennemis très ardus : des araignées vous crachant du venin à distance ainsi que les fameux hunters, ces petits tripodes très solides, qui courent vite et qui vous balancent des flèches explosives. Petit conseil, si vous êtes en voiture (qui n’est plus le buggy que nous connaissons), n’hésitez pas à leur rouler dessus ; ça les tue en un clin d’œil et ça soulage. Enfin, Valve a introduit de nouveaux environnements comme le repaire des fourmilions, plutôt glauque, et même des niveaux (relativement, faut pas déconner) ouverts. Au final, on obtient un jeu agréable à l’œil, mais dans lequel se ressent parfois l’âge avancé du moteur Source.
Avec un tableau déjà bien rempli, Episode 2 se permet en plus de disposer d’une durée de vie beaucoup plus importante que son prédécesseur, et ce sans véritable longueur et avec des temps de chargement beaucoup moins nombreux qu’auparavant. Cette seconde fois, il m’aura fallu un tout petit peu plus de trois heures pour en voir la fin. La première fois, c’était sûrement plus. Ajoutez à cela des succès plutôt sympa (je me réserve d’ailleurs le nain de jardin pour une prochaine fois) et les commentaires des développeurs. Ainsi donc, je considère cet Episode 2 comme un indispensable aujourd’hui, d’autant plus que les mods sont de plus en plus nombreux à tirer parti de ses nouveautés. Au prix actuel de 15 € (ou dans la géniale Orange Box à 30 €), ce serait vraiment bête de s’en passer.