La première aventure de Gordon Freeman transposée dans le moteur de Crysis… Sur le papier, le postulat s’annonce alléchant. Mais le papier, on sait ce que c’est, surtout avec les mods. Red Mesa ne déroge pas à la tradition des déceptions, même si les joueurs curieux et fans de Half-Life pourront y trouver leur compte.
Il ne s’agit pas ici de retranscrire Half-Life avec exactitude, mais simplement d’adapter son univers au CryEngine 2. On ne retrouvera donc pas les mêmes scènes et niveaux, mais simplement les mêmes décors et plus ou moins les mêmes ennemis. Le souci, c’est que le level design est presque le même que celui de 1998 : des couloirs vides, qui s’enchaînent et se ressemblent furieusement. Certaines scènes en extérieur viennent diversifier votre parcours, mais restent tout de même bien pauvres, artistiquement et techniquement.
La prégnance de Crysis a bien du mal à s’effacer devant Half-Life. Dès lors, les ennemis ne sont que des versions recolorées de ceux de Crysis, les soldats comme les aliens. Les zombies sont, au passage, totalement ratés. Puisqu’on parle des choses qui fâchent : Red Mesa souffre de pas mal de bugs et de quasi-bugs, c’est-à-dire des situations où l’on se trouve coincé car rien ne nous indique quoi faire ni comment le faire. Assez énervant. Enfin, le mod offre des doublages moyens mais une bande-son sympa.
Trois petits extraits
Côté gameplay, on retrouve les mêmes armes et véhicules que ceux de Crysis. La seule différence, c’est que votre barre d’énergie ne remonte pas toute seule : il faut la recharger avec des batteries ou auprès de distributeurs. Dès lors, on prend soin de ses compétences et on finit le mod sans jamais avoir utilisé l’invisibilité ; ça change. Prévoyez entre deux et trois heures pour voir le bout du tunnel. Si vous êtes sélectifs, Red Mesa ne constitue clairement pas un incontournable, mais si vous êtes fan de Half-Life et qu’il vous faut absolument quelque chose pour patienter en attendant Black Mesa: Source, vous pouvez toujours essayer.
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